Les établissements se préoccupent du phénomène de harcèlement en milieu scolaire. Au collège Saint-André à Saint-Maixent-l’École, une journée a été banalisée pour prévenir et donner des outils aux élèves.
Le cyber-harcèlement inquiète les parents, mais pas seulement. Les enfants aussi sont préoccupés, car ils peuvent se retrouver exposés à l’école. D’où le projet de l’équipe pédagogique de l’équipe pédagogique du collège Saint-André, à Saint-Maixent: banaliser une journée pour prévenir et donner des outils aux élèves pour s’en prémunir.
Un projet a été mené avec plusieurs enseignants: Christelle Martin, professeur de lettres, Sandrine Grenet, professeur et documentaliste et Cynthia Lalla, qui enseigne l’éducation musicale. “Les élèves de 4ème, depuis novembre, ont préparé diverses interventions qu’ils ont présentées aux élèves de 6ème et de 5ème. Pour appuyer ces actions et pour comprendre comment lutter contre le harcèlement, des affiches, des films ont été diffusés dans toutes les classes. Nous avons créé des ambassadeurs qui pourront recueillir la paroles des élèves qui n’osent pas s’adresser aux adultes. Des élèves qui vont être à l’écoute et qui auront un badge.”
Christelle Martin précise que la nouveauté est la création de veilleurs, qui sont des élèves de 6ème et 5ème. Leur but: rediriger vers des ambassadeurs et vers des adultes. Ils seront présents chaque mardi autour de midi dans la cour et facilement reconnaissable à leur badge.
Anna-Rose, Mounia, Louis, Noa et Théo ont envie d’aider les autres et ont choisi de devenir ambassadeurs. Mounia explique son choix: “J’ai moi-même été harcelée en primaire à cause de mon physique. J’étais trop maigre. J’ai réussi à en parler à maman et j’ai changé d’établissement. Ce qui a permis à l’élève d’être sanctionné.” Pour Théo, “le harcèlement moral ou physique en dehors de l’établissement est très présent et a des répercussions à l’intérieur des établissements”. Les futurs ambassadeurs martèlent: “Il ne faut pas hésiter à en parler à un ami, à un adulte.”
Pour cette journée particulière, des gendarmes étaient présents pour alerter sur les dangers des réseaux sociaux et autres, ainsi que l’association Agora, Avec Judith Vrignaud, psychologue clinicienne- présente une journée à Saint-Maixent et une journée à Niort- et Dimitri Massuyeau, éducateur spécialisé: ils ont échangé avec tous les élèves en leur donnant des outils pour mettre un mot sur ce qu’un jeune ne peut vivre.
Article Nouvelle République.